L’effet des étiquettes : pourquoi il faut arrêter de dire “tu es méchant” ou “tu es paresseux”
- Claire Bloch
- 6 janv.
- 3 min de lecture
Ah, les fameuses étiquettes qu’on colle parfois (souvent ?) sur nos enfants sans vraiment y réfléchir. Un “Tu es méchant”, un “Tu es paresseux” lancé sous le coup de l’énervement, et hop, une petite phrase anodine qui peut pourtant avoir un impact bien plus grand qu’on ne le pense. Parlons-en, parce que ces étiquettes, on en a tous utilisé. Et il n’est jamais trop tard pour changer.
Pourquoi les étiquettes font si mal ?
Imaginez. Vous êtes au travail, et votre supérieur vous dit : “Tu es vraiment incapable de respecter un délai !”. Comment vous vous sentez ? Probablement mal, non ? Un peu humilié, peut-être découragé ? Alors, imaginez l’effet de ces étiquettes sur un enfant, dont la personnalité est encore en plein développement.
Les enfants prennent les paroles des adultes très au sérieux. Quand on leur dit “Tu es méchant”, ils n’entendent pas “Ton comportement m’a dérangé à ce moment précis”. Non, ils entendent “Je suis méchant, c’est ce que je suis”. Et ça, ça peut marquer.
Le problème avec les étiquettes positives
Vous pensez peut-être : “Oui, mais si je dis que mon enfant est gentil, c’est bien, non ?” Eh bien… pas forcément. Même les étiquettes positives peuvent être piégeuses. Si vous répétez sans cesse “Tu es tellement intelligent”, votre enfant pourrait développer une peur de l’échec. Il pourrait se dire : “Si je n’y arrive pas, est-ce que ça veut dire que je ne suis pas intelligent ?”.
Ce qu’on veut, ce n’est pas enfermer nos enfants dans une étiquette, même flatteuse, mais les encourager à explorer, à apprendre, à se tromper… bref, à être eux-mêmes.
Comment éviter les étiquettes (et que dire à la place) ?
Alors, que faire quand on a envie de hurler “Tu es insupportable !” au milieu d’un moment de chaos familial ? La clé, c’est de se concentrer sur le comportement plutôt que sur la personnalité.
Voici quelques exemples concrets :

En reformulant, on montre à l’enfant qu’un comportement est temporaire et qu’il peut le modifier. Ce n’est pas “qui il est”, mais “ce qu’il fait” à un moment donné.
Un petit exercice pour commencer à changer
Ce n’est pas facile de se défaire des étiquettes, surtout si on les utilise depuis longtemps.
Alors, voilà un petit exercice simple pour vous aider :
1. Prenez une feuille de papier et listez toutes les étiquettes que vous utilisez ou avez déjà utilisées pour décrire votre enfant (gentil, têtu, impatient, etc.).
2. Pour chaque étiquette, essayez de trouver une phrase alternative qui décrit un comportement au lieu d’un trait de personnalité.
3. Notez vos alternatives sur des Post-it et placez-les dans un endroit visible (le frigo, par exemple). Ça vous aidera à y penser au quotidien.
Le mot de la fin
Rappelez-vous que nous sommes tous humains. Parfois, les mots nous échappent. Si vous avez déjà utilisé des étiquettes, ne vous flagellez pas. Ce qui compte, c’est de prendre conscience de leur impact et de faire un pas vers un langage plus constructif.
Parce qu’au fond, ce qu’on veut tous, c’est aider nos enfants à se voir comme ils sont vraiment : des êtres uniques, capables de grandir et de changer, un jour après l’autre. Alors, lâchons les étiquettes, et ouvrons la porte à plus de bienveillance… envers eux, et envers nous aussi.
Et vous, quelles étiquettes vous aimeriez arrêter d’utiliser ?





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